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mardi 31 mars 2009

Rouen


Rouen, dite la Ville aux cent clochers, est située au nord-ouest de la France et traversée par la Seine. Elle doit sa prospérité au commerce. Malgré les ravages de la guerre, la rive droite conserve encore un certain nombre de monuments, autour de la cathédrale Notre-Dame, qui devait inspirer Claude Monet.

A visiter:
- la cathédrale de Rouen: Elle possède, à la croisée du transept, une « tour-lanterne » surmontée d’une flèche en fonte qui culmine à 151 mètres de hauteur (la plus haute de France) et qui est 5 mètres plus haute que la Pyramide de Khéops initiale. Des visites guidées permettent de découvrir les trésors de la cathédrale, notamment le gisant Richard Coeur de Lion qui renferme son coeur et la crypte semi-circulaire de l'édifice romain antérieur, presque unique en son genre, qui fut mise au jour par les fouilles en 1934.
- l'église Saint-Maclou: L'église dédiée à saint Maclou est un joyau de l’art gothique flamboyant construit entre 1437 et 1517. Saint-Maclou conserve la tradition normande de la tour lanterne comme la cathédrale Notre-Dame, mais en plus, elle fait office de clocher. La flèche qui la surmonte date du XIXe siècle et est l'œuvre de l'architecte Jacques-Eugène Barthélémy.
- le château de Rouen dit Tour Jeanne d'Arc: la tour Jeanne d'Arc faisait partie du Château de Rouen construit en 1204 par Philippe Auguste sur les ruines de l'amphithéâtre gallo-romain de Rotomagus. C’est dans ce château que Jeanne d’Arc fut emprisonnée et que se déroula son procès.
- le musée des Beaux-Arts de Rouen rassemble un ensemble exceptionnel de peintures, dessins et sculptures auquel s’ajoutent quelques meubles et objets d’art. Les toiles du Caravage, de Velázquez, Delacroix, Géricault, Modigliani, Gérard David et, bien sûr, Monet et Sisley sont les plus célèbres.
- le musée des antiquités retrace l’archéologie gallo-romaine et mérovingienne et possède une collection d’objets d’art, de vitraux et d’éléments du Moyen Âge et de la Renaissance et des collections égyptiennes et grecques.
- le musée de la céramique expose environ 1000 pièces rares de faïence de Rouen et de verrerie, françaises et étrangères.
- le musée Le Secq des Tournelles: abritées dans une église du XVe siècle, les collections illustrent les arts du fer du IIIe au XIXe siècle. C'est l'un des plus riches musées de ferronnerie au monde.
- le musée d’histoire naturelle: fondé par Pouchet en 1828, ce musée a été fermé pour travaux en 1996 et est rouvert depuis le 23 février 2007.


À l’origine, la ville occupait la rive droite de la Seine. Aujourd’hui, elle inclut largement la rive gauche (quartier Saint-Sever en particulier, au sud du fleuve) et inclut également l’île Lacroix.
Le port de Rouen a été l'un des plus importants ports de France pour l'importation des agrumes et fruit tropicaux. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, suite à la destruction de la quasi totalité des vignobles français par le phylloxéra de la vigne, l'activité portuaire a grandement augmenté en recevant la production vinicole de l'Afrique du nord (Algérie).La transformation du port a permis d'en faire le premier port européen exportateur de céréales. Un terminal pour containers a aussi trouvé sa place dans l'activité moderne du port.

Un établissement s'est développé vers la fin de l'indépendance celtique ou à l'époque gallo-romaine, pour devenir la capitale de la tribu des Véliocasses, peuple celtique (gaulois) dont le territoire s'étendait dans la vallée de la Seine sur une vaste région qui s'étendait peut-être de Caudebec-en-Caux actuel jusqu'à Briva Isarae (Pontoise).
C’est au IIIe siècle après Jésus-Christ que la ville gallo-romaine atteint son plus haut point de développement. On sait qu’un amphithéâtre et de grands thermes y avaient alors été bâtis. À partir du milieu du IIIe siècle, les invasions germaniques commencent.
C’est également durant cette période que la première cathédrale est construite à Rouen et qu’un premier évêque y est nommé, saint Victrice.

À partir de 841, les Vikings effectuent de fréquentes incursions dans la vallée de la Seine. Dès cette date, ils ravagent une première fois Rouen. Attaquée une nouvelle fois par les Nortmanni en 843, deviendra la capitale du duché de Normandie après que Rollon, chef viking aura reçu une région comparable par ses dimensions à l'actuelle Haute-Normandie du roi de France Charles III par le traité de Saint-Clair-sur-Epte en 911.
En 945, le duc de Normandie Richard 1er, dit sans-peur, vient à bout, lors du siège de Rouen, d'une grande coalition réunissant le roi de France Louis IV d'outremer, l'empereur germanique Othon le Grand et le comte de Flandre. Cette victoire s'avère décisive pour l'avenir de la Normandie et une plaque est apposée sur une maison sise Place de la Rougemare en souvenir de cet évènement sanglant.
Puis, la cour étant itinérante et Guillaume le Conquérant ayant construit son château à Caen, la capitale sera dans cette dernière ville. Dès la période viking, la ville était devenue un port de commerce avec la région parisienne et un marché d’esclaves. Le 26 janvier 1096, les juifs de la ville de Rouen qui abrite la plus grande communauté au nord de la Loire, vont être massacrés et celà, près de dix ans après la mort du Dux Willelmus dans cette même ville.
Les ducs de Normandie résidèrent souvent à Rouen, sauf Guillaume le Conquérant qui préféra développer Caen comme capitale où il est d'ailleurs inhumé. Le cœur de Richard Ier d'Angleterre dit Coeur de lion était conservé dans le tombeau à gisant que l'on peut encore voir dans le déambulatoire de la cathédrale. En 1150, Rouen obtient une charte communale ; la ville est alors administrée par les Cent Pairs. Les habitants sont regroupés en corporations et confréries de métiers. Rouen est un centre de commerce important, exportant du sel et du poisson vers Paris et du vin vers l’Angleterre.

Le roi de France Philippe Auguste prend la ville le 16 avril 1203 et rattache la Normandie au royaume de France l’année suivante. Il maintient les privilèges communaux, mais fait détruire l’ancien château ducal et fait construire le Château de Rouen pour surveiller la ville. Celui-ci est construit sur l’ancien site de l’amphithéâtre gallo-romain et prendra le nom de château Bouvreuil. Détruit à la fin du XVe siècle, le Château de Rouen sert de carrière sauf le célèbre donjon, dit tour Jeanne-d’Arc, restaurée par Viollet Le Duc et qui subsiste aujourd’hui. Malgré son nom, cette tour ne fut pas le lieu d’emprisonnement de Jeanne d'Arc en 1431 même s’il semble que cette dernière y fit un passage (de la tour où fut emprisonnée la Pucelle d’Orléans, il ne reste que les soubassements visibles dans la cour intérieure d’une propriété privée située au 102 rue Jeanne-d’Arc et ouverte au public).
Des manufactures de textiles se développent à Rouen et toute sa région (Elbeuf, Darnétal, Barentin, Pavilly, Villers-Ecalles, Saint-Pierre-de-Varengeville, Maromme, Le Houlme, Malaunay, Montville), les marchands achetant la laine en Angleterre et revendant les draps dans les foires de Champagne.
La prospérité de Rouen repose principalement sur le commerce sur la Seine. Les marchands rouennais disposent depuis Henri II du monopole de la navigation sur la Seine en aval de Paris. Ils expédient en Angleterre des vins et du blé et reviennent avec de la laine et de l’étain.
Les troubles liés aux impôts se multiplient à Rouen : les émeutes de 1281 voient l’assassinat du maire et le pillage des maisons nobles. Devant l’insécurité, Philippe IV le Bel supprime la commune et retire aux marchands le monopole du commerce sur la Seine. Mais les Rouennais rachètent leurs libertés en 1294.
En 1306, Philippe IV le Bel décide d’expulser la communauté juive de Rouen forte d’une population de 5 à 6000 âmes.
En juillet 1348, la peste noire touche à Rouen. En 1382, une révolte urbaine importante éclate, la Harelle. La ville sera cruellement réprimée par les troupes royales. Les impôts sont augmentés et les privilèges de Rouen pour le commerce sur la Seine sont abolis.
Le 19 janvier 1419, durant la guerre de Cent Ans, le roi d'Angleterre Henry V prend la ville de Rouen et rattache la Normandie à la couronne britannique. Jean Jouvenel des Ursins, contemporain de ces événements, rapporte sobrement : "Le siège fut longuement devant Rouen, ne jamais ne l’eussent eu sinon par famine, car il y avoit vaillantes gens tenans le party du duc de Bourgogne ; mais la famine fut si merveilleuse et si grande, qu’ils furent contraints de se mettre en obeyssance du roy d'Angleterre, car d’un côté et d’autre ils n’eurent aucun secours."
C’est dans cette ville, capitale du pouvoir anglais dans le royaume de France, que Jeanne d'Arc fut jugée et brûlée le 30 mai 1431 à l'instigation du duc de Bedford et du parti bourguignon, majoritaire à Rouen. La même année le jeune Henry VI est couronné roi de France et d'Angleterre à Paris, avant de se rendre à Rouen où il est acclamé par la foule. Le roi de France reprend la ville en 1449, soit 18 ans après la mort de Jeanne d'Arc et après 30 ans d'occupation anglaise.

La guerre de Cent Ans terminée, les grands chantiers reprennent dans la capitale normande. Au début de la Renaissance, Rouen est la ville la plus peuplée du royaume après Paris. On achève les églises dans le style flamboyant.
Dans les années 1530 et suivantes, la population de Rouen est touchée par le protestantisme, même si elle ne se convertit pas entièrement. Dès 1560, les tensions entre communautés protestante et catholique s’exacerbent. Le massacre de Vassy déclenche la première guerre de religion.
Les catholiques prennent le fort Sainte-Catherine, qui domine la ville. Les deux camps utilisent la terreur. Les autorités rouennaises demandent alors l’aide de la reine d’Angleterre. Les Anglais envoient, en vertu du traité d'Hampton Court signé le 20 septembre 1562 avec Condé, des troupes pour soutenir les protestants et occupent, en échange, Le Havre. Le 26 octobre 1562, les troupes royales prennent la capitale normande et la mettent à sac pendant trois jours.
La nouvelle du massacre de la Saint-Barthélemy atteint Rouen fin août 1572 : Hennequier tente d’éviter le massacre aux protestants en les enfermant. Mais, entre le 17 et le 20 septembre, la foule force les portes des prisons et égorge les protestants qui s’y trouvent. La ville est plusieurs fois assaillie par Henri IV, mais lui résiste, notamment lors du long siège de décembre 1591 à mai 1592, grâce à l’aide apportée par l’armée espagnole du duc de Parme.

Pendant la guerre de 1870, Rouen sera occupée par l’armée prussienne.Elle le sera également au cours de la Seconde Guerre mondiale du 9 juin 1940 au 15 août 1944. Pendant ce conflit, elle subira de violents bombardements visant notamment les ponts sur la Seine et la gare de triage de Sotteville-lès-Rouen. En avril 1944, après un bombardement de la Royal Air Force, on déplora 816 morts et 20 000 sinistrés dans la ville. La cathédrale et le Palais de justice furent touchés, en particulier lors de la semaine rouge et du 30 mai au 5 juin 1944, pendant laquelle le quartier de la cathédrale était en proie aux flammes.
Après la guerre, le centre ville est reconstruit selon le plan Greber.

Le Mont-Saint-Michel


Le Mont-Saint-Michel est une commune française située dans le département de la Manche et la région Basse-Normandie qui tire son nom d’un îlot rocheux dédié à saint Michel où s’élève aujourd’hui l’abbaye du mont Saint-Michel.

C'est à la demande de l'Archange Michel, "chef des milices célestes", qu'Aubert, évêque d'Avranches construisit et consacra une première église le 16 octobre 709. En 966, à la demande du Duc de Normandie, une communauté de bénédictins s'établit sur le rocher. L'église préromane y fut alors élevée avant l'an mil.
Au XIème siècle, l'église abbatiale romane fut fondée sur un ensemble de cryptes, au niveau de la pointe du rocher et les premiers bâtiments conventuels furent accolés à son mur nord.
Au XIIIème siècle, une donation du roi de France Philippe Auguste à la suite de la conquête de la Normandie, permit d'entreprendre l'ensemble gothique de la Merveille : deux bâtiments de trois étages couronnés par le cloître et le réfectoire.
Au XIVème et XVème siècle, la guerre de cent ans rendit nécessaire la protection de l'abbaye par un ensemble de constructions militaires qui lui permit de résister à un siège de plus de trente ans.le choeur roman de l'église abbatiale, effondré en 1421 fut remplacé par le choeur gothique flamboyant à la fin du Moyen-Age.
Devenue prison sous la Révolution et l'Empire, l'Abbaye nécessitera d'importants travaux de restauration à partir de la fin du XIXème siècle. Elle est confiée depuis 1874 au service des monuments historiques.

L’architecture du Mont-Saint-Michel et sa baie en font le site touristique le plus fréquenté de Normandie et le deuxième de France (après l'Île-de-France) avec plus de 3 000 000 visiteurs chaque année (3 250 000 en 2006). Une statue de saint Michel placée au sommet de l’église abbatiale culmine à 170 mètres au-dessus du rivage. Classé monument historique en 1874, le site figure depuis 1979 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Les musées à visiter sur les lieux:
- l'archéoscope : un grand spectacle multi-média pour conter l’histoire de la construction de ce fabuleux monument élevé à la gloire de Dieu.
- musée historique ou musée Grévin : collections anciennes (armes, peintures, sculptures, montres). Prisons, cachots, reconstitution des oubliettes, périscope du XIXème siècle qui découvre la Baie.
- le logis Tiphaine demeure de Bertrand Duguesclin : maison du XIVème siècle; évocation de la vie du Connétable et de son épouse Tiphaine de Raguenel (meubles, peintures, tapisseries).
- musée de la mer et de l’écologie : système audio vidéo qui explique le phénomène des marées, les problèmes de l'ensablement du site et expose les prochains travaux qui auront lieu.

Les remparts sont spectaculaires: la ville a été fortifiée pendant la guerre de Cent Ans afin de résister aux assauts des Anglais.
Les marées sont d'une amplitude exceptionnelle dans la baie: les sables mouvants n'opposent aucune résistance à la montée des eaux, dont la vitesse peut atteindre 10 km/h aux marées d'équinoxe.
Le Mont Saint-Michel appartient à trois grandes familles, qui se partagent les commerces de la commune, et se succèdent à l’administration de la ville.
Le tourisme est en effet la principale et quasi-unique, source de revenus de la commune. On compte en effet 300 commerces pour 3 millions de touristes, alors que la commune compte une quarantaine de résidents, une cinquantaine de commerçants et une centaine d’électeurs.

vendredi 27 mars 2009

Verdun


Si Verdun, ville décrétée capitale mondiale de la Paix par l’Unesco en 1987, est mondialement connue pour les événements qui s’y sont tragiquement déroulés lors de la Première Guerre mondiale, son histoire remonte à bien avant le XXe siècle.

En effet, elle débute trois siècles avant notre ère quand elle fut forteresse gauloise, puis sous le règne romain, cité stratégique et prospère. Dévasté par Attila en 451, puis par Clovis en 496, Verdun est attribué à Lothaire en 843. En 1552, la ville devient l’un des Trois-Evêchés, avec Metz et Toul, à être occupée par Henri II. Par le traité de Munster, en 1648, la ville devient française et Vauban la fortifie sur ordre du roi. Assiégée, occupée, détruite de nombreuses fois depuis sa création, la ville de Verdun n’en finit pas d’égrener son funeste chapelet. Bombardée par les Prussiens en 1792, elle est occupée un court temps jusqu’à la victoire de Valmy. Canonnée par les Prussiens en 1870, elle capitule après un siège héroïque. Après cela elle édifie autour d’elle une double ceinture de forts, ce qui en fait en 1914 la plus puissante forteresse française.
Dès le début de la guerre, les Allemands tentent de prendre Verdun, sans y parvenir. La ville devient un camp retranché, point stratégique de la défense française. Mais plus que l’objectif stratégique, c’est un coup psychologique que souhaite porter en 1916 le général Von Falhenhayn en prenant la citadelle. Le but est d’y amener les troupes françaises à se perdre corps et âme dans cette bataille, l’une des plus tristement célèbres du siècle. Elle débute le 21 février 1916 et dure jusqu’à la reconquête des lieux par les Français en décembre. Pendant 10 mois, de février à décembre 1916, l’armée allemande attaque sans relâche Verdun. La bataille fait près de 700 000 morts et neuf villages ont définitivement été rayés de la carte à la suite de cet épisode tragique.


La résistance des combattants français à Verdun est relatée dans le monde entier. La petite ville meusienne, surtout connue pour le traité de Verdun signé en 843, acquiert une réputation mondiale. Cette victoire défensive est considérée par les combattants comme la victoire de toute l'armée française, dont la plus grande partie du contingent a participé aux combats.


«Verdun, j'y étais!» affirment, avec un mélange de fierté et d'horreur rétrospective, les poilus qui en sont revenus. Pour la nation tout entière, Verdun devient le symbole du courage et de l'abnégation.


Mais Verdun, c’est aussi une jolie petite ville de province dominée par sa cathédrale. Ses petites ruelles en pente et ses nombreux escaliers qui font gagner du temps, quand on les prend en descente, et invitent à d’agréables promenades. Le quai de Londres est un point central, au bord du canal où les bateaux de plaisance peuvent venir s’amarrer. Les navigateurs, tout comme les simples passants peuvent alors se désaltérer ou même se restaurer sur une des nombreuses terrasses qui bordent les quais. En été, on vient y écouter de la musique.

Le Palais épiscopal: installé dans le superbe palais épiscopal depuis 1994, le Centre mondial de la Paix est un lieu d’échanges, de réflexions et de rencontres au service du processus de défense et de promotion de la paix. Le Centre accueille deux expositions permanentes : 14-18 : Imaginaires et Réalités qui proposent une approche de la Première Guerre mondiale au travers d’une sélection d’objets provenant d’une des plus importantes collections consacrées à la Grande Guerre, et l’exposition de la guerre… à la paix qui présente, dans six monolithes, différents thèmes comme « la guerre dans l’histoire d’aujourd’hui », « l’organisation des Nations Unies » ou bien sûr « rêver la paix ».

Le monument de la Victoire: au bout de la rue de la Victoire on se retrouve face à un gigantesque escalier de 73 marches creusé dans l’ancien rempart. Au sommet, une crypte se visite gratuitement. Elle conserve des livres d’or, des photos et coupures de journaux, un fichier des combattants tombés sur les champs de bataille de Verdun et de ceux qui ont été décorés. Le gardien est là pour donner toutes les explications nécessaires et renseigner également sur les autres sites de Verdun. La crypte est surmontée d’un pylône supportant un guerrier et flanqué de deux canons russes pris sur le front allemand.

La Citadelle souterraine: La citadelle a été construite au XVIIe siècle dans le but de fortifier Verdun, puis renforcée par Vauban. Elle pouvait abriter jusqu’à 2 000 personnes, mais durant les combats acharnés de 1916, elle compta jusqu’à 10 000 militaires et civils. Une petite fille y vit même le jour. Elle fut nommée France, comme un clin d’œil au destin. Un parcours de 7 kilomètres en petit train traverse quinze galeries souterraines qui font chacune revivre et surtout comprendre, grâce à des animations sonores et scéniques, ce qu’était la vie dans cet endroit, messe des officiers, boulangerie qui pouvait produire jusqu’à 28 000 rations de pain par jour, etc. Pour son courage et la résistance exceptionnelle de ses hommes à l’intérieur de la citadelle, la ville de Verdun va recevoir la Légion d’honneur, la croix de guerre et six autres décorations de pays alliés.

Le musée de la princerie: installé dans un édifice Renaissance, ce musée abrite d’intéressantes collections témoignant de l’histoire de la Meuse, de la préhistoire au XIXe siècle. Le musée possède une collection de sculptures d’artistes de la région, des faïences d’Argonne, des meubles lorrains. A voir également : la Salle de la dragée, qui présente une collection de boîtes de dragées.



C'est dans l'ossuaire de Douaumont que reposent les restes de 130000 soldats français et allemands non identifiés.



Le musée-mémorial de Fleury évoque l'histoire de la bataille.

La Meuse

Le climat alsacien est “semi-continental d'abri”. Les saisons sont bien marquées : l'hiver est froid et sec, l'été chaud. Il y a peu de précipitations, car les Vosges protègent la région contre les intempéries ainsi que des vents d'ouest. L'enneigement fréquent des sommets (de fin novembre à mi-mars) permet la pratique du ski.
Le dialecte alsacien est un parler germanique et appartient à l'ensemble des dialectes alémaniques. L'orthographe n'est pas fixée car la prononciation varie d'un bout à l'autre de l'Alsace, parfois même d'un village à l'autre. C'est pourquoi, on dit qu'il n'existe pas UN dialecte mais DES dialectes ; le cadre général de l'alsacien est cependant le même.
Des patois se sont développés et des signes distinctifs de langage sont encore vivants aujourd'hui dans certaines expressions ou prononciations. Le patois dans le pays de Bitche est caractéristique, comme celui dans le nord-mosellan. Même si le Français lorrain est moins vivant que son voisin alsacien, il n'est pas rare d'entendre des expressions typiques que même un mauvais dictionnaire français ne référencerait pas.

Stenay, c’est le nord de la Meuse, proche de la Belgique et des Ardennes, frontière où les promontoires surmontés de forteresses fixent une barrière naturelle de protection. Certaines de ces citadelles sont restées et se visitent. La région est surtout riche de spécialités locales, de curiosités gastronomiques et de nombreux petits villages qui présentent des intérêts architecturaux certains, petits îlots bâtis au milieu d’une mer de verdure. Située sur la rive droite de la Meuse, nourrie par la vallée fertile du fleuve, sous la bienveillance de la forêt de la Woëvre, la ville fut dès l’époque celte un lieu apprécié et convoité.


Le musée européen de la bière: ce musée dispose de 310 000 pièces de collection. Installé dans une ancienne malterie qui servait 17 brasseries des environs, le musée retrace l’histoire des modes de fabrication de la bière depuis les Egyptiens au travers du matériel utilisé pour sa fabrication, des matières premières à la mise en bouteilles en passant par le brassage et la fermentation. Le musée possède aussi une très belle collection d’affiches et de cartes postales. Des ateliers ont été reconstitués pour donner au visiteur une juste image de la fabrication de la bière. La visite s’achève dans une taverne boutique voûtée où l’on apprécie avec les yeux puis le palais les nombreux produits à base de bière.
Crypte Saint-Dagobert: petit-fils de l’illustre roi Dagobert et dernier roi mérovingien d’Austrasie, Dagobert II a été assassiné dans la forêt de la Woëvre non loin de Stenay, où il avait établi sa résidence royale. Il faut admirer le portail érigé entre le IXe et le XIIe siècle, véritable chef-d’œuvre du premier gothique lorrain, la stèle du roi et la pierre mystérieuse de Stenay. La salle Saint-Dagobert, au-dessus de la crypte, est consacrée à l’histoire et à l’archéologie mérovingiennes. De là, commence le circuit de randonnée qui mène à la fontaine Saint-Dagobert.

Etain tire son nom des nombreux étangs qui couvraient jadis la région. Si la première mention de la cité, sous la forme Stain, remonte au VIIIe siècle, c’est au cours des Xe et XIe siècles que la ville se développe en s’entourant d’une puissante muraille. Richelieu ordonne sa destruction et en 1766, Etain est ensuite rattachée au royaume de France. La ville a été entièrement détruite lors de la Première Guerre mondiale et reconstruite peu après, ce qui n’a pas empêché son déclin depuis le milieu du XXe siècle.


Ateliers Petitcollin: depuis 1860, la famille Petitcollin fabrique de manière traditionnelle des poupées, des poupons et autres baigneurs au nom évocateur de Françoise, Michel ou Marie-Françoise. Depuis le moulage des pièces jusqu’à l’habillage, la visite invite à la découverte de toutes les étapes de fabrication des poupées. Les ateliers Petitcollin sont les derniers fabricants français de poupées.

Commercy:
Le château: d’abord forteresse médiévale, le château fut, à partir de 1662, la résidence du cardinal de Retz qui y écrivit une partie de ses mémoires. Mais il fut surtout, à partir de 1744, la résidence d’été de Stanislas, roi de Pologne et duc de Bar et de Lorraine, et qui fit de la région un centre littéraire et scientifique. Il embellit aussi la ville d’un point de vue architectural. Et c’est au prince de Vaudémont que l’on doit actuellement le château. Précédé d’une majestueuse esplanade en fer à cheval, il bénéficie d’une belle perspective jusqu’à la forêt.
Le musée de la céramique et de l'ivoire, installé dans l’ancien complexe des bains douches municipaux, s’inspire du pavillon royal édifié par Emmanuel Héré et accueille différentes collections dans un intérieur style Art déco. L’ivoire, cette matière exotique et mythique qui titille l’imaginaire et nourrit les fantasmes, est ici abordé sous tous ses aspects depuis les collections européennes et asiatiques du XVIIe siècle, en passant par le travail et les techniques jusqu’aux matériaux de substitution. Il s’agit d’une des plus remarquables collections françaises. Le musée possède également une importante collection de céramiques des XVIIIe et XIXe siècles.
La madeleine de Commercy est née dans les cuisines du roi Stanislas vers 1750. Cloche d’Or, Cloche d’Argent, Cloche Lorraine… L’image de la cloche est fréquente chez les madeleiniers. La tradition veut que ce soit un hommage à Stanislas qui avait offert la plus grosse cloche de l’église Saint-Pantaléon. La madeleine, c’est d’abord une histoire de famille, celle des Colombé. Le plus ancien connu avait un surnom quelque peu inquiétant : le Brûlé. Dynastie de pâtissiers et de boulangers, la famille Colombé exploite plusieurs fabriques de madeleines dont la Cloche d’Argent et la Cloche Lorraine. Jusqu’en 1939, la madeleine est restée un produit artisanal. Aujourd’hui, deux entreprises perpétuent la tradition de la fabrication de la madeleine de Commercy : la société «Saint Michel» et la « Boîte à madeleines ».

vendredi 13 mars 2009

Strasbourg


A mi-chemin de Paris et de Pragues, Strasbourg mérite bien son surnom de "carrefour de l'Europe". Fondée à l’origine sur le camp romain d’Argentoratum, Strasbourg est une ville où chaque quartier et chaque édifice témoigne d’une histoire singulière et préservée. Ainsi, flâner au cœur de la ville, c’est voyager à travers l’époque prospère du Moyen Âge, où le commerce était florissant, mais aussi découvrir les fastes de la Renaissance ou revivre les balbutiements de la construction européenne.




Un des moyens pour découvrir cette ville est d'effectuer une promenade en bateau, au départ du palais Rohan.


La cathédrale en grès rose des Vosges, témoin de l’opulence médiévale, reste l’emblème incontesté de la cité. Quatre siècles furent nécessaires à la construction de cet édifice, érigé à la gloire de Notre-Dame. Si les travaux démarrent en 1015 sur les fondations d'une ancienne basilique romane, sa fameuse flèche n'est achevée qu'en 1439. Une longue édification qui fait de ce chef d'œuvre architectural une synthèse unique des courants artistiques du Moyen Âge.



Les principaux musées de la ville:

- Le musée des Beaux Arts et des Arts Décoratifs.
- Le musée historique.
- Le musée Alsacien.
- Le musée de l'oeuvre Notre-Dame.
- Le musée d'Art Moderne et Contemporain.



Aujourd’hui, dotée d’une multitude de boutiques attrayantes, de grands magasins et d’un centre facile d’accès, la ville s’affirme sans conteste comme le plus grand pôle commercial de l’est de la France.


Enfin, pourquoi ne pas aller faire le marché de Noël à Strasbourg? Chaque année, lorsque Noël revient, la ville se transforme ; les lumières scintillent, l’atmosphère se prête à la rencontre et au partage, le vin chaud se déguste au pied de l’opéra ou de la cathédrale, les bras se chargent de mille et un présents et les enfants sont au centre du monde. Pour le monde entier, Strasbourg est la capitale incontestée de Noël.

L'Alsace et la Lorraine: le Haut Rhin

Des villes à ne pas manquer:

Altkirch:

- Le centre d'art contemporain crac Alsace: juste à côté de l’église Notre-Dame, dans l’ancien lycée J.-J. Henner, le CRAC dispose de 1 000 m2 entièrement consacrés à l’art contemporain. Des expositions temporaires de haute volée s’y organisent tout au long de l’année, présentant le travail récent de créateurs tant régionaux, nationaux, qu’internationaux. Entre peintures, photos, vidéos, performances, et bien d’autres créations, on peut aussi découvrir quelques installations semi-permanentes d’artistes reconnus internationalement comme Jeff Wall et Dan Graham. Mais l’un des gros points forts de ce centre est également son accessibilité et sa volonté de faire goûter l’art contemporain à tous.

- Le musée Sundgauvien d'Altkirch: il est situé dans un magnifique bâtiment Renaissance, une ancienne résidence des baillis, adossé à l’Hôtel de Ville. Il vous fera découvrir les multiples facettes du sud de l’Alsace, «Sundgau» signifiant région sud. Le Musée présente de nombreuses collections d’archéologie (minéraux, fossiles, pierres polies) ; également, le Sundgau et Altkirch à travers les âges et les guerres, les Beaux-Arts (collection de Jean-Jacques Henner, seul artiste alsacien ayant un musée parisien qui lui soit entièrement consacré, Léon Lehmann...), les costumes et mobiliers sundgauviens (poêle en faïence, vaisselle, poterie, uniformes militaires et costumes pour la noce).


Colmar: adorable cité alsacienne, tire, fort justement, sa fierté, des dimensions de ses maisons et de ses rues. Tout y est à dimension humaine. La capitale du vignoble célèbre d’ailleurs chaque année la Foire aux Vins, au début du mois d’août. Classée parmi les plus belles villes de France, Colmar a conservé des quartiers anciens et de superbes maisons à colombages embellies de géraniums.

- Le musée animé du jouet et des petits train: il a été inauguré il y a maintenant douze ans dans les locaux de l’ancien cinéma Vauban. Les collections permanentes se déploient sur les trois niveaux de l’établissement. Au premier étage, on découvre l’univers incroyable des poupées. De vieux modèles du XIXe et XXe siècle impressionneront certainement par leurs détails et la finesse des costumes de certaines poupées. Ensuite, une vitrine expose une collection extraordinairement riche de Barbie. De la première, en 1959, à celles des années 80, le monde de cette icône du jouet a bien évolué. Au deuxième étage, c’est le petit train qui est à l’honneur. Le circuit s’étend sur près de 1 km de rails au milieu de décor de montagnes, de tunnels et de verdure. Une centaine de marques de modèles réduits circulent sur les voies pour le plus grand plaisir des yeux. Pour ce qui est du premier niveau, les visiteurs plongeront dans l’univers varié du jouet (voitures, maquettes de bateaux…). Un immense carrosse de Cendrillon vous accueille et vous pouvez observer la vitrine animée d’automates consacrée au cirque.

- Le musée Bartholdi: C’est dans cette demeure du centre historique de la cité que naquit un des sculpteurs les plus célèbres du XIXe siècle le 2 août 1834. La veuve de l’artiste a effectué un legs à la ville de Colmar en 1907 ce qui permet au musée Bartholdi de présenter la plus importante collection des œuvres du sculpteur (et ce depuis 1922, date de son ouverture). On y découvre les méthodes de travail de Bartholdi et l’on apprend qu’il était aussi un voyageur curieux de tout.

- Le musée d'histoire naturelle et d'éthnographie: Un espace d’exposition est intégralement consacré à la géologie : on y voit en particulier un très beau et très rare fossile d’oiseau du début du quaternaire. Une salle entraîne le visiteur dans l’Egypte des pharaons. Pour finir, la partie ethnographique est particulièrement passionnante avec des tikis des îles Marquises…

- Temple Saint-Mathieu: construite au XIIe siècle, cette église est d’abord occupée par les franciscains ; ce n’est qu’en 1575 que s’y déroulera le premier culte réformé. La nef est remarquable de simplicité et d’équilibre (bien que du point de vue de ses dimensions, elle soit déséquilibrée).

- Aqua découverte: une mini-croisière-repas (3h30), passée sur un bateau panoramique de 40 places. Dépaysement total, découverte de la faune et de la flore, passage d’écluses et, avec la formule à la journée, visite du musée-gare unique de Vogelsheim avec ses trois locomotives centenaires.


Mulhouse:

- Le jardin des senteurs: ce petit jardin est construit en partie sur les anciennes douves de la ville. Au départ, une idée, celle du Dr Benner qui voulait offrir un espace aux aveugles et malvoyants en leur permettant de se guider en jouant de deux autres sens : le toucher et l’odorat. Le cheminement a été facilité par un dallage spécifique, l’information peut s’obtenir grâce aux panonceaux en braille.

- Le parc Wallach: c'est le seul jardin à la française de Mulhouse, le parc Wallach est surtout célèbre pour sa roseraie abritant au moins cent trente-six variétés différentes de rosiers : roses blanches, rouges, orangées voire vertes ou bleues, toutes les fleurs présentées sont de petits miracles de délicatesse et de beauté…

- Le parc zoologique et botanique de Mulhouse: depuis sa création, en 1868, ce zoo est resté l’un des plus beaux d’Europe. Notamment grâce à la présence d’espèces rares, comme les zèbres de Grévy, dont il ne reste plus que 3 000 animaux en liberté aujourd’hui. Autre intérêt du parc : il vient de refaire entièrement de nombreux enclos, suite à l’arrivée de trois lions indiens que l’on vous conseille d’admirer en dehors de la mi-journée où ils font la sieste. Mulhouse privilégie ses espaces naturels avec force. Elle offre au visiteur toute son histoire liée à l’eau qui a su favoriser l’essor de l’industrie mais aussi préserver ses espaces verts.


Orbey:

-Le mémorial du Linge: installé près du col du Wettstein, sur le champ de bataille du Linge, ce mémorial rappelle les combats qui se sont déroulés au collet du Linge en 1915. Combats qui causèrent la mort de 15 000 chasseurs français, d’où le nom de ce champ de bataille : «tombeau des chasseurs». Théâtre d’affrontements particulièrement meurtriers de la Première Guerre mondiale (20 000 soldats français et allemands s’y sacrifièrent), le Linge est aujourd’hui classé site historique. Le musée expose les objets français et allemands trouvés sur place : armes, munitions, objets personnels et reliques. Il présente des textes, des cartes géographiques, photos et montages vidéo de photographies d’époque. Le système de défense allemand, bien conservé, et les vestiges des tranchées françaises sont visibles sur le site, témoins émouvants de la guerre des tranchées.

lundi 9 mars 2009

L'Alsace et la Lorraine: le Bas Rhin


Résistantes toutes les deux pendant la guerre, l’Alsace et la Lorraine sont des régions chargées d’un lourd et parfois sanglant passé. L’Alsace présente une grande diversité de caractères en conservant son unité. Ses villages sont des bijoux, ses villes sont colorées, passionnantes et riches, et son vignoble de près de 15 000 hectares descend coteaux et plaines. La Lorraine compte quatre départements : la Meurthe-et-Moselle, avec sa tradition verrière à Baccarat ; la Meuse, et ses coutumes rurales, la Moselle, tournée vers l’industrie, et les Vosges qui jouissent de grandes forêts.

Climat: le climat alsacien est “semi-continental d'abri”. Les saisons sont bien marquées : l'hiver est froid et sec, l'été chaud. Il y a peu de précipitations, car les Vosges protègent la région contre les intempéries ainsi que des vents d'ouest. L'enneigement fréquent des sommets (de fin novembre à mi-mars) permet la pratique du ski.
En Lorraine, le calendrier des saisons ne se distingue pas particulièrement, même si les écarts de température sont plus extrêmes que la moyenne nationale. La neige n'est pas particulièrement abondante mais durant les bonnes années elle permet de profiter des joies du ski dans les différentes stations vosgiennes. Le printemps est généralement plus clair, lumineux et ensoleillé, mais les températures y restent fraîches. L'été est chaud mais sans excès et reste relativement humide. La transition entre l'été et l'automne est en Lorraine la période la plus agréable avec des températures plus douces en octobre qu'en avril.


Les cigognes font la fierté des Alsaciens. On peut admirer partout en Alsace la grâce des cigognes et leur port altier qui donne l'impression qu'elles évoluent dans un espace bien à elles sans se soucier du monde extérieur. C'est bien sûr elle qui vient apporter les bébés alsaciens... Mais la légende dit aussi qu'une cigogne qui s'approche d'une jeune fille vient lui signifier un mariage prochain.

Villes touristiques du Bas Rhin:
1) Barr: cette petite ville, située au pied du Mont Sainte-Odile, autrefois chef-lieu de seigneurie, est peut-être moins connue que sa célèbre voisine Obernai. Pourtant, elle est reconnue, de nos jours, comme la capitale des vins du Bas-Rhin. Malgré tout, elle a su rester à taille humaine et garder un cachet très authentique avec son allure de bourgade vivante et prospère, ses rues commerçantes, ses belles maisons à colombages, ses petites rues piétonnes et ses viticulteurs. 1678, date funeste, rappelant le gigantesque incendie qui détruisit presque totalement la ville, mais date peut-être heureuse, par la suite, car l’incendie permit à Barr de se développer hors des murs de l’ancienne ville ! Capitale des vins, oui, avec quatre clos, une foire en juillet, une fête des vendanges en octobre, un grand cru renommé (le Kirchberg), plus de 125 hectares de vignes et un sentier viticole, la cité a de quoi s’enorgueillir. Un peu avant les vendanges, lorsque les ceps sont bien chargés de grappes opulentes, c’est tout le village qui respire le raisin.
Le musée de la Folie-Marco: cette Folie, par rapprochement avec le mot «Feuillée» qui servait à désigner les demeures d’un certain «standing» et avec parc, habitation patricienne de style Louis XV, a été construite entre 1760 et 1763 dans un parc à l’orée de la ville par Louis-Félix Marco, bailli de la seigneurie de Barr. Le bâtiment a conservé son intérieur somptueux avec de très belles pièces de mobilier bourgeois alsacien datant de la Renaissance à la Restauration. On y découvre également une collection de faïences et porcelaines, des étains et des souvenirs locaux. Datant du XIVe siècle, un clos de vignes s’étend devant la maison. C’est l’unique clos, en Alsace, à avoir été préservé au cœur d’une ville. De plus, un jardin de notable, destiné à épater et restauré en 2001, offre des perspectives sur la bâtisse abritant le musée et sur la plaine d’Alsace.


2) Betschdorf: Installé dans une maison à colombages, le musée de la poterie présente d’intéressantes collections de grès à sel, évoquant l’histoire de la poterie à Betschdorf, mais aussi en Alsace et en Rhénanie. Au XVIIe siècle, la production était telle, que la ville fournissait toute la région. Aujourd’hui, les poteries reviennent à la mode. Les formes et les motifs font l’objet de nouvelles recherches artistiques.


3) Bouxwiller: capitale du comté de Hanau-Lichtenberg, Bouxwiller offre un patrimoine architectural exceptionnel dans un océan de collines d’où émerge la montagne des sorcières : le Batsberg. Les seigneurs de Lichtenberg y aménagèrent des fortifications et un château. Vers la fin du XVe siècle, la ville connaît un certain essor sous Philippe de Hanau, époux d’Anne de Lichtenberg. Juste avant la Révolution, sous la grande «landgravine», la princesse Caroline, la ville bénéficie de l’aura de sa cour brillante. Le château sera rasé peu après et la ville se réveillera enfin avec le développement industriel, et notamment grâce à l’exploitation d’un gisement de lignite et à la présence d’une usine chimique. Aujourd’hui, on s’y promène pour admirer ses rues jonchées de belles demeures nobiliaires.
Le musée d'art et traditions populaires: le château a disparu mais sur sa place, la mairie est installée dans le bâtiment Renaissance de la chancellerie. Le musée, à l’étage, présente les arts et traditions populaires, objets domestiques, avec des exemples du riche mobilier et des costumes de l’époque. On remarque une très belle collection de meubles polychromes.


4) Brumath: à une époque lointaine, la ville s’appelait Brocomagus et était capitale civile de la région. Brumath, sans défense, ne saura, certes, pas résister aux grandes invasions, celles des Alamans notamment, et elle subira les vicissitudes de l’Histoire : détruite par le feu en 1389, ravagée par les armées lorraines en 1592, ruinée par la guerre de Trente Ans.
Le musée archéologique: le château qui abrite l’église protestante depuis 1804, accueille également le Musée archéologique où l’on pourra connaître l’histoire de Brocomagus et contempler un important mobilier antique.
Le parc d'aventure de Brumath Plage: non loin de Strasbourg, venez découvrir un site exceptionnel où aventure et farniente se conjuguent. Le parc d’aventures, situé en bordure de la magnifique forêt de Brumath, longe la plage réputée d’un lac poissonneux, ouvert à la baignade en saison. Il accueille les aventuriers de tous âges dans un espace préservé et hors du commun. Plusieurs parcours acrobatiques forestiers, de difficultés variables, sont accessibles dès l’âge de 4 ans (parcours kid et tyroliennes kid). Par contre, frissons garantis pour les plus grands. Les plus sportifs ou les plus téméraires ne seront pas en reste : les parcours rouges et noirs font d’ores et déjà partie des favoris parmi les connaisseurs et tous raffolent du parcours «Tyrolienne». Une tyrolienne géante traversant une partie du lac est à l’étude. Autre innovation importante pour les connaisseurs : la ligne de vie est entièrement gainée en rouge. Plus de confusion possible et un confort sans égal pour les mains. On y trouve aussi plusieurs aires de pique-nique, un parking gratuit pour tous les pratiquants du parc, une location de canoës pour découvrir le lac, un minigolf, une petite restauration, une baignade surveillée en saison et même de la plongée par l’intermédiaire du club Aqua-Passion qui a une base sur le site. Pendant la saison estivale vous pourrez même admirer l’entraînement des danseuses Tahitiennes de l’association Ratere No Tahiti.

5) Haguenau: Centre industriel et économique, Haguenau est la 4e ville d’Alsace, tant par sa taille que sa population estimée à 35 000 habitants. Elle occupe une place stratégique au nord de Strasbourg est difficilement dissociable de son environnement, de sa superbe forêt, des villages de potiers ou de la légende de saint Arbogast. C’est vers 1115 que Frédéric le Borgne construisit sur une île de la Moder le château qui fut à l’origine de la création d’Haguenau, dont le nom signifie «l’enclos près de la rivière». L’empereur Frédéric Barberousse, fils de Frédéric le Borgne, fit de Haguenau l’une de ses résidences, tout comme Frédéric II après lui. La ville est alors un véritable palais impérial, et Barberousse lui accorde de nombreux privilèges. La mort de Barberousse n’entame pas la puissance de la cité, qui reste le siège du grand bailli, représentant de l’empereur en Alsace. D’ailleurs, c’est à Haguenau, en 1193, que Richard Cœur de Lion, alors prisonnier au château de Trifels (Allemagne), est transféré et condamné par Henri VI à payer pour sa libération une très lourde rançon. En 1354, Haguenau devient le chef-lieu de l’organisation des dix villes, la fameuse décapole. En 1434, l’empereur Sigismond partagera la propriété de la forêt avec la ville. Ce statut d’indivision est toujours en vigueur de nos jours. La guerre de Trente Ans signe ici comme ailleurs une longue période de déclin, avec son cortège de sièges et d’occupations. Au début du XVIIIe siècle, la ville s’éveille de nouveau et devient la ville d’Alsace la plus riche en édifices, derrière Strasbourg et Colmar. Elle sera encore meurtrie lors de la Seconde Guerre mondiale puis reconstruite après 1950.
Le musée Alsacien: situé dans l’ancienne chancellerie médiévale, demeure du secrétaire de la ville qui veillait aux archives et au trésor, le musée est consacré aux arts et traditions populaires locaux.
Le musée historique: construit au début du siècle, entre 1900 et 1905, dans un style néo-renaissance, le musée expose des collections relatives à l’histoire de la cité, de la préhistoire à nos jours. Bijoux, armes, outils et céramiques illustrent la culture de l’âge du bronze et du fer qui a connu son plein épanouissement à Haguenau. Casque de légionnaire et jambière, provenant d’une armure d’apparat, statuettes et vaisselle évoquent la suprématie de l’empreinte romaine.
Quad 9: sur un circuit fermé, venez vous initier ou redécouvrir la joie de la moto à quatre roues. Vous apprendrez à vous positionner dans les virages, à glisser et contrebraquer.
Nautiland: un centre aquatique et ludique, le plus important de la région, est aménagé pour la détente de chacun : toute la famille y trouvera son bonheur parmi les nombreuses activités offertes.
La chocolaterie Daniel Stoffel, maître-chocolatier, vous ouvre les portes d’un monde de saveurs et de douceurs : truffes, chardons, bonbons fourrés ganache, gianduja ou pralin.


6) Kintzheim: endroit incontournable du Bas-Rhin pour ses attractions touristiques. Le château, dormant à l’ombre de son grand frère, le Haut-Koenigsbourg, comporte une grande cour rectangulaire, un donjon, les restes des logis seigneuriaux et une chapelle du XVe siècle. Actuellement, il sert de théâtre à la volerie des aigles qui, depuis 1958, a la double mission de divertir le public et d’être un centre de reproduction des rapaces.
Cigoland: l’Alsace, qui a failli un moment perdre le privilège d’accueillir le légendaire oiseau migrateur, possède aujourd’hui son parc destiné à reformer cette importante population migratrice. D’autres animaux se côtoient gaiement : cygnes, grues, daims, lamas, poneys, chèvres naines… Des animations pour les enfants vous permettront de les distraire et de réveiller l’enfant qui sommeille en vous : voitures électriques, petit train, l’impressionnant King-Kong, train de la mine (attraction à grandes sensations), vieux tacots, bateaux tamponneurs, toboggans.
La montagne des singes: l’homme descend du singe et le singe reste dans les arbres et la montagne ! Au-dessus de Kintzheim, ils sont nombreux à évoluer librement dans leurs arbres et à croquer votre pop-corn. Ils sont originaires d’Afrique du Nord et ne semblent pas souffrir des intempéries alsaciennes.
7) La Petite Pierre: le pays de la Petite-Pierre est un vrai havre de paix, petit paradis pour ceux et celles qui rêvent d’escapades au vert.
La maison des Païens: de style Renaissance, elle a été édifiée en 1534 à l’emplacement d’une ancienne tour de guet de l’époque romaine (d’où son nom de maison des Païens), et les traces des fondations romaines subsistent dans la cave de l’actuelle maison. Il semblerait que ce lieu ait toujours eu une fonction d’observation et probablement qu’une route du sel empruntait ce col. Le site était déjà connu au temps des Celtes comme un haut lieu vibratoire, l’onde de vie la plus puissante se mesurant exactement à l’emplacement de la maison. Lieu magique et sacré d’Alsace, il a quelque chose d’enchanteur.

8) Lembach: au cœur du Parc naturel régional des Vosges du Nord, la Vallée de la Sauer nous offre un paysage particulièrement plaisant, aux vallées étroites et profondes, nichées dans les forêts de sapins et de chênes.
Le château des énigmes: avec un parcours d’une vingtaine de jeux d’énigmes et une plongée dans le temps, vers 1274, la visite de château devient un plaisir autant pour les petits que pour les grands. Aussi divertissant qu’un parc de loisirs € Une manière d’apprendre en s’amusant l’histoire et les légendes du moyen-âge, période d’épées, de chevaliers et de gentes dames qui fascine. Un parcours libre que chacun peut faire à son rythme, à la fois dans la nature, autour du château et à l’intérieur du monument. En tout, près de 3 heures de visite. Les jeux sont accessibles à tous et fort variés.
Le Fleckenstein, impressionnant éperon de grès rose, est le château le plus fréquenté d’Alsace après le Haut-Koenisgsbourg. Il est aussi le 16e site touristique d’Alsace. Apprécié depuis toujours par les amoureux de la nature et des vieilles pierres, il offre un point de vue exceptionnel sur la Vallée et les Vosges du Nord. Avec un parcours d’une vingtaine de jeux, le château des énigmes s’implante au Fleckenstein dont la visite devient un plaisir autant pour les petits que pour les grands. Une manière d’apprendre en s’amusant l’histoire et les légendes du Moyen-Age. En tout 2h30 à 3h de visite.

9) Obernai: elle a su devenir une des stars alsaciennes, lieu de résidence, ou les environs, chouchouté des Bas-rhinois, petite capitale ultratouristique et ville industrielle avec en particulier, une des unités de production de la brasserie Kronenbourg.
Le puits aux six seaux: ce superbe puits Renaissance, avec ses 3 colonnes corinthiennes portant un baldaquin, attire des milliers de touristes chaque année et est sans doute le monument le plus photographié d’Alsace.

10) Strasbourg: métropole alsacienne et capitale de l’Europe, pour les Français, mais de toute façon située au cœur de l’Europe, Strasbourg offre plusieurs visages. C’est avant tout une ville de traditions, avec ses vieux quartiers remarquablement préservés comme la Petite France, sa cathédrale, son marché de Noël, ses winstubs qui témoignent d’une tradition gastronomique, ses marchés où respire le passé. D’ailleurs encore très souvent, au coin d’une rue ou dans une boutique, le dialecte strasbourgeois se laisse entendre. Strasbourg c’est aussi une cité moderne. Les bâtiments qui poussent çà et là se veulent avant-gardistes.

La brasserie Kronenbourg: on peut ainsi découvrir l’histoire séculaire de la bière depuis les superbes caves de fermentation datant de 1850, jusqu’à la salle de brassage avec ses anciennes cuves en cuivre. Le parcours se termine par une initiation à la dégustation dans l’"école de la bière".
Le Vaisseau: Petit frère de la Cité des Sciences à Paris, le Vaisseau propose aux enfants de 3 à 15 ans de découvrir les sciences et techniques de manière ludique. Les adultes s’émerveilleront et s’amuseront comme les plus jeunes ou les plus petits avec plus d’une centaine d’ateliers et éléments interactifs. On y réalisera un journal télévisé, y percera le secret des trucages de film, y fera la course avec son squelette, y découvrira la vie des fourmis…
Le musée archéologique: au sous-sol du palais des Rohan, le Musée archéologique – un des plus importants de France par l’ampleur de ses collections – plonge dans le passé alsacien. Le visiteur est convié à découvrir plusieurs millénaires de l’histoire de l’Alsace : de 600 000 avant J.C. à 800 après J.C. depuis les chasseurs de mammouths du paléolithique, aux âges de fer et de bronze, en passant par les premiers agriculteurs du néolithique puis aux périodes mérovingiennes et gallo-romaines.
Le musée zoologique: situé au cœur du campus de Strasbourg, ce musée, au charme un rien désuet, a été construit au XVIIIe siècle à partir des collections du Cabinet d’histoire naturelle de Jean Hermann. Dans des salles, où flotte une odeur âcre et insistante et où les parquets grincent, l’enfant, comme l’adulte, s’émerveille et l’imagination du naturaliste s’enflamme. Constamment enrichie, cette collection zoologique est actuellement la plus riche de France, après Paris.
Le jardin botanique: fondé en 1619 (là où se trouvait auparavant un ancien cimetière), le jardin botanique originel fut détruit au cours du siège de 1870, et recréé à quelques hectomètres de la parcelle originale par Anton de Bray entre 1880 et 1884. Classé par les Monuments historiques depuis 1991, certainement au grand dam de quelques promoteurs, ce jardin offre une merveilleuse balade à la rencontre de 6 000 essences différentes installées sur 3,5 ha.
Europa park: situé à Rust, en Allemagne, Europa Park est un parc de loisirs dédié à la géographie, l’histoire et la culture de l’Europe, déclinée en quartiers. L’on peut y découvrir des shows internationaux tels qu’un spectacle de gladiateurs dans les arènes espagnoles, des hôtels et restaurants thématiques, des mises en scène et spectacles époustouflants et plus de 100 attractions. Chaque année apporte son lot de nouveautés : en 2006 l’attraction « Arena of Football - Be Part of It » aux couleurs de la Coupe du Monde de Football, « Pegasus » un grand huit accessible aux kids dès l’âge de 4 ans et le spectacle « Prince des illusions » aux portes de l’irréel. En 2005 avait été lancé, dans le nouveau quartier portugais, un saisissant grand huit aquatique s’inspirant des grandes découvertes maritimes. N’oublions pas l’étonnant magic cinéma 4D, le village de tipis (tentes chauffées) pour des soirées autour du feu, et enfin l’inénarrable silver star, le plus long et le plus haut grand huit d’Europe avec une plongée de 73 mètres (on l’a essayé : les sensations sont…très fortes) et, créé en 2004, le Colosseo, un hôtel à thème 4 étoiles inspiré de différents styles historiques romains et italiens.