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mardi 31 mars 2009

Rouen


Rouen, dite la Ville aux cent clochers, est située au nord-ouest de la France et traversée par la Seine. Elle doit sa prospérité au commerce. Malgré les ravages de la guerre, la rive droite conserve encore un certain nombre de monuments, autour de la cathédrale Notre-Dame, qui devait inspirer Claude Monet.

A visiter:
- la cathédrale de Rouen: Elle possède, à la croisée du transept, une « tour-lanterne » surmontée d’une flèche en fonte qui culmine à 151 mètres de hauteur (la plus haute de France) et qui est 5 mètres plus haute que la Pyramide de Khéops initiale. Des visites guidées permettent de découvrir les trésors de la cathédrale, notamment le gisant Richard Coeur de Lion qui renferme son coeur et la crypte semi-circulaire de l'édifice romain antérieur, presque unique en son genre, qui fut mise au jour par les fouilles en 1934.
- l'église Saint-Maclou: L'église dédiée à saint Maclou est un joyau de l’art gothique flamboyant construit entre 1437 et 1517. Saint-Maclou conserve la tradition normande de la tour lanterne comme la cathédrale Notre-Dame, mais en plus, elle fait office de clocher. La flèche qui la surmonte date du XIXe siècle et est l'œuvre de l'architecte Jacques-Eugène Barthélémy.
- le château de Rouen dit Tour Jeanne d'Arc: la tour Jeanne d'Arc faisait partie du Château de Rouen construit en 1204 par Philippe Auguste sur les ruines de l'amphithéâtre gallo-romain de Rotomagus. C’est dans ce château que Jeanne d’Arc fut emprisonnée et que se déroula son procès.
- le musée des Beaux-Arts de Rouen rassemble un ensemble exceptionnel de peintures, dessins et sculptures auquel s’ajoutent quelques meubles et objets d’art. Les toiles du Caravage, de Velázquez, Delacroix, Géricault, Modigliani, Gérard David et, bien sûr, Monet et Sisley sont les plus célèbres.
- le musée des antiquités retrace l’archéologie gallo-romaine et mérovingienne et possède une collection d’objets d’art, de vitraux et d’éléments du Moyen Âge et de la Renaissance et des collections égyptiennes et grecques.
- le musée de la céramique expose environ 1000 pièces rares de faïence de Rouen et de verrerie, françaises et étrangères.
- le musée Le Secq des Tournelles: abritées dans une église du XVe siècle, les collections illustrent les arts du fer du IIIe au XIXe siècle. C'est l'un des plus riches musées de ferronnerie au monde.
- le musée d’histoire naturelle: fondé par Pouchet en 1828, ce musée a été fermé pour travaux en 1996 et est rouvert depuis le 23 février 2007.


À l’origine, la ville occupait la rive droite de la Seine. Aujourd’hui, elle inclut largement la rive gauche (quartier Saint-Sever en particulier, au sud du fleuve) et inclut également l’île Lacroix.
Le port de Rouen a été l'un des plus importants ports de France pour l'importation des agrumes et fruit tropicaux. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, suite à la destruction de la quasi totalité des vignobles français par le phylloxéra de la vigne, l'activité portuaire a grandement augmenté en recevant la production vinicole de l'Afrique du nord (Algérie).La transformation du port a permis d'en faire le premier port européen exportateur de céréales. Un terminal pour containers a aussi trouvé sa place dans l'activité moderne du port.

Un établissement s'est développé vers la fin de l'indépendance celtique ou à l'époque gallo-romaine, pour devenir la capitale de la tribu des Véliocasses, peuple celtique (gaulois) dont le territoire s'étendait dans la vallée de la Seine sur une vaste région qui s'étendait peut-être de Caudebec-en-Caux actuel jusqu'à Briva Isarae (Pontoise).
C’est au IIIe siècle après Jésus-Christ que la ville gallo-romaine atteint son plus haut point de développement. On sait qu’un amphithéâtre et de grands thermes y avaient alors été bâtis. À partir du milieu du IIIe siècle, les invasions germaniques commencent.
C’est également durant cette période que la première cathédrale est construite à Rouen et qu’un premier évêque y est nommé, saint Victrice.

À partir de 841, les Vikings effectuent de fréquentes incursions dans la vallée de la Seine. Dès cette date, ils ravagent une première fois Rouen. Attaquée une nouvelle fois par les Nortmanni en 843, deviendra la capitale du duché de Normandie après que Rollon, chef viking aura reçu une région comparable par ses dimensions à l'actuelle Haute-Normandie du roi de France Charles III par le traité de Saint-Clair-sur-Epte en 911.
En 945, le duc de Normandie Richard 1er, dit sans-peur, vient à bout, lors du siège de Rouen, d'une grande coalition réunissant le roi de France Louis IV d'outremer, l'empereur germanique Othon le Grand et le comte de Flandre. Cette victoire s'avère décisive pour l'avenir de la Normandie et une plaque est apposée sur une maison sise Place de la Rougemare en souvenir de cet évènement sanglant.
Puis, la cour étant itinérante et Guillaume le Conquérant ayant construit son château à Caen, la capitale sera dans cette dernière ville. Dès la période viking, la ville était devenue un port de commerce avec la région parisienne et un marché d’esclaves. Le 26 janvier 1096, les juifs de la ville de Rouen qui abrite la plus grande communauté au nord de la Loire, vont être massacrés et celà, près de dix ans après la mort du Dux Willelmus dans cette même ville.
Les ducs de Normandie résidèrent souvent à Rouen, sauf Guillaume le Conquérant qui préféra développer Caen comme capitale où il est d'ailleurs inhumé. Le cœur de Richard Ier d'Angleterre dit Coeur de lion était conservé dans le tombeau à gisant que l'on peut encore voir dans le déambulatoire de la cathédrale. En 1150, Rouen obtient une charte communale ; la ville est alors administrée par les Cent Pairs. Les habitants sont regroupés en corporations et confréries de métiers. Rouen est un centre de commerce important, exportant du sel et du poisson vers Paris et du vin vers l’Angleterre.

Le roi de France Philippe Auguste prend la ville le 16 avril 1203 et rattache la Normandie au royaume de France l’année suivante. Il maintient les privilèges communaux, mais fait détruire l’ancien château ducal et fait construire le Château de Rouen pour surveiller la ville. Celui-ci est construit sur l’ancien site de l’amphithéâtre gallo-romain et prendra le nom de château Bouvreuil. Détruit à la fin du XVe siècle, le Château de Rouen sert de carrière sauf le célèbre donjon, dit tour Jeanne-d’Arc, restaurée par Viollet Le Duc et qui subsiste aujourd’hui. Malgré son nom, cette tour ne fut pas le lieu d’emprisonnement de Jeanne d'Arc en 1431 même s’il semble que cette dernière y fit un passage (de la tour où fut emprisonnée la Pucelle d’Orléans, il ne reste que les soubassements visibles dans la cour intérieure d’une propriété privée située au 102 rue Jeanne-d’Arc et ouverte au public).
Des manufactures de textiles se développent à Rouen et toute sa région (Elbeuf, Darnétal, Barentin, Pavilly, Villers-Ecalles, Saint-Pierre-de-Varengeville, Maromme, Le Houlme, Malaunay, Montville), les marchands achetant la laine en Angleterre et revendant les draps dans les foires de Champagne.
La prospérité de Rouen repose principalement sur le commerce sur la Seine. Les marchands rouennais disposent depuis Henri II du monopole de la navigation sur la Seine en aval de Paris. Ils expédient en Angleterre des vins et du blé et reviennent avec de la laine et de l’étain.
Les troubles liés aux impôts se multiplient à Rouen : les émeutes de 1281 voient l’assassinat du maire et le pillage des maisons nobles. Devant l’insécurité, Philippe IV le Bel supprime la commune et retire aux marchands le monopole du commerce sur la Seine. Mais les Rouennais rachètent leurs libertés en 1294.
En 1306, Philippe IV le Bel décide d’expulser la communauté juive de Rouen forte d’une population de 5 à 6000 âmes.
En juillet 1348, la peste noire touche à Rouen. En 1382, une révolte urbaine importante éclate, la Harelle. La ville sera cruellement réprimée par les troupes royales. Les impôts sont augmentés et les privilèges de Rouen pour le commerce sur la Seine sont abolis.
Le 19 janvier 1419, durant la guerre de Cent Ans, le roi d'Angleterre Henry V prend la ville de Rouen et rattache la Normandie à la couronne britannique. Jean Jouvenel des Ursins, contemporain de ces événements, rapporte sobrement : "Le siège fut longuement devant Rouen, ne jamais ne l’eussent eu sinon par famine, car il y avoit vaillantes gens tenans le party du duc de Bourgogne ; mais la famine fut si merveilleuse et si grande, qu’ils furent contraints de se mettre en obeyssance du roy d'Angleterre, car d’un côté et d’autre ils n’eurent aucun secours."
C’est dans cette ville, capitale du pouvoir anglais dans le royaume de France, que Jeanne d'Arc fut jugée et brûlée le 30 mai 1431 à l'instigation du duc de Bedford et du parti bourguignon, majoritaire à Rouen. La même année le jeune Henry VI est couronné roi de France et d'Angleterre à Paris, avant de se rendre à Rouen où il est acclamé par la foule. Le roi de France reprend la ville en 1449, soit 18 ans après la mort de Jeanne d'Arc et après 30 ans d'occupation anglaise.

La guerre de Cent Ans terminée, les grands chantiers reprennent dans la capitale normande. Au début de la Renaissance, Rouen est la ville la plus peuplée du royaume après Paris. On achève les églises dans le style flamboyant.
Dans les années 1530 et suivantes, la population de Rouen est touchée par le protestantisme, même si elle ne se convertit pas entièrement. Dès 1560, les tensions entre communautés protestante et catholique s’exacerbent. Le massacre de Vassy déclenche la première guerre de religion.
Les catholiques prennent le fort Sainte-Catherine, qui domine la ville. Les deux camps utilisent la terreur. Les autorités rouennaises demandent alors l’aide de la reine d’Angleterre. Les Anglais envoient, en vertu du traité d'Hampton Court signé le 20 septembre 1562 avec Condé, des troupes pour soutenir les protestants et occupent, en échange, Le Havre. Le 26 octobre 1562, les troupes royales prennent la capitale normande et la mettent à sac pendant trois jours.
La nouvelle du massacre de la Saint-Barthélemy atteint Rouen fin août 1572 : Hennequier tente d’éviter le massacre aux protestants en les enfermant. Mais, entre le 17 et le 20 septembre, la foule force les portes des prisons et égorge les protestants qui s’y trouvent. La ville est plusieurs fois assaillie par Henri IV, mais lui résiste, notamment lors du long siège de décembre 1591 à mai 1592, grâce à l’aide apportée par l’armée espagnole du duc de Parme.

Pendant la guerre de 1870, Rouen sera occupée par l’armée prussienne.Elle le sera également au cours de la Seconde Guerre mondiale du 9 juin 1940 au 15 août 1944. Pendant ce conflit, elle subira de violents bombardements visant notamment les ponts sur la Seine et la gare de triage de Sotteville-lès-Rouen. En avril 1944, après un bombardement de la Royal Air Force, on déplora 816 morts et 20 000 sinistrés dans la ville. La cathédrale et le Palais de justice furent touchés, en particulier lors de la semaine rouge et du 30 mai au 5 juin 1944, pendant laquelle le quartier de la cathédrale était en proie aux flammes.
Après la guerre, le centre ville est reconstruit selon le plan Greber.

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