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vendredi 27 mars 2009

Verdun


Si Verdun, ville décrétée capitale mondiale de la Paix par l’Unesco en 1987, est mondialement connue pour les événements qui s’y sont tragiquement déroulés lors de la Première Guerre mondiale, son histoire remonte à bien avant le XXe siècle.

En effet, elle débute trois siècles avant notre ère quand elle fut forteresse gauloise, puis sous le règne romain, cité stratégique et prospère. Dévasté par Attila en 451, puis par Clovis en 496, Verdun est attribué à Lothaire en 843. En 1552, la ville devient l’un des Trois-Evêchés, avec Metz et Toul, à être occupée par Henri II. Par le traité de Munster, en 1648, la ville devient française et Vauban la fortifie sur ordre du roi. Assiégée, occupée, détruite de nombreuses fois depuis sa création, la ville de Verdun n’en finit pas d’égrener son funeste chapelet. Bombardée par les Prussiens en 1792, elle est occupée un court temps jusqu’à la victoire de Valmy. Canonnée par les Prussiens en 1870, elle capitule après un siège héroïque. Après cela elle édifie autour d’elle une double ceinture de forts, ce qui en fait en 1914 la plus puissante forteresse française.
Dès le début de la guerre, les Allemands tentent de prendre Verdun, sans y parvenir. La ville devient un camp retranché, point stratégique de la défense française. Mais plus que l’objectif stratégique, c’est un coup psychologique que souhaite porter en 1916 le général Von Falhenhayn en prenant la citadelle. Le but est d’y amener les troupes françaises à se perdre corps et âme dans cette bataille, l’une des plus tristement célèbres du siècle. Elle débute le 21 février 1916 et dure jusqu’à la reconquête des lieux par les Français en décembre. Pendant 10 mois, de février à décembre 1916, l’armée allemande attaque sans relâche Verdun. La bataille fait près de 700 000 morts et neuf villages ont définitivement été rayés de la carte à la suite de cet épisode tragique.


La résistance des combattants français à Verdun est relatée dans le monde entier. La petite ville meusienne, surtout connue pour le traité de Verdun signé en 843, acquiert une réputation mondiale. Cette victoire défensive est considérée par les combattants comme la victoire de toute l'armée française, dont la plus grande partie du contingent a participé aux combats.


«Verdun, j'y étais!» affirment, avec un mélange de fierté et d'horreur rétrospective, les poilus qui en sont revenus. Pour la nation tout entière, Verdun devient le symbole du courage et de l'abnégation.


Mais Verdun, c’est aussi une jolie petite ville de province dominée par sa cathédrale. Ses petites ruelles en pente et ses nombreux escaliers qui font gagner du temps, quand on les prend en descente, et invitent à d’agréables promenades. Le quai de Londres est un point central, au bord du canal où les bateaux de plaisance peuvent venir s’amarrer. Les navigateurs, tout comme les simples passants peuvent alors se désaltérer ou même se restaurer sur une des nombreuses terrasses qui bordent les quais. En été, on vient y écouter de la musique.

Le Palais épiscopal: installé dans le superbe palais épiscopal depuis 1994, le Centre mondial de la Paix est un lieu d’échanges, de réflexions et de rencontres au service du processus de défense et de promotion de la paix. Le Centre accueille deux expositions permanentes : 14-18 : Imaginaires et Réalités qui proposent une approche de la Première Guerre mondiale au travers d’une sélection d’objets provenant d’une des plus importantes collections consacrées à la Grande Guerre, et l’exposition de la guerre… à la paix qui présente, dans six monolithes, différents thèmes comme « la guerre dans l’histoire d’aujourd’hui », « l’organisation des Nations Unies » ou bien sûr « rêver la paix ».

Le monument de la Victoire: au bout de la rue de la Victoire on se retrouve face à un gigantesque escalier de 73 marches creusé dans l’ancien rempart. Au sommet, une crypte se visite gratuitement. Elle conserve des livres d’or, des photos et coupures de journaux, un fichier des combattants tombés sur les champs de bataille de Verdun et de ceux qui ont été décorés. Le gardien est là pour donner toutes les explications nécessaires et renseigner également sur les autres sites de Verdun. La crypte est surmontée d’un pylône supportant un guerrier et flanqué de deux canons russes pris sur le front allemand.

La Citadelle souterraine: La citadelle a été construite au XVIIe siècle dans le but de fortifier Verdun, puis renforcée par Vauban. Elle pouvait abriter jusqu’à 2 000 personnes, mais durant les combats acharnés de 1916, elle compta jusqu’à 10 000 militaires et civils. Une petite fille y vit même le jour. Elle fut nommée France, comme un clin d’œil au destin. Un parcours de 7 kilomètres en petit train traverse quinze galeries souterraines qui font chacune revivre et surtout comprendre, grâce à des animations sonores et scéniques, ce qu’était la vie dans cet endroit, messe des officiers, boulangerie qui pouvait produire jusqu’à 28 000 rations de pain par jour, etc. Pour son courage et la résistance exceptionnelle de ses hommes à l’intérieur de la citadelle, la ville de Verdun va recevoir la Légion d’honneur, la croix de guerre et six autres décorations de pays alliés.

Le musée de la princerie: installé dans un édifice Renaissance, ce musée abrite d’intéressantes collections témoignant de l’histoire de la Meuse, de la préhistoire au XIXe siècle. Le musée possède une collection de sculptures d’artistes de la région, des faïences d’Argonne, des meubles lorrains. A voir également : la Salle de la dragée, qui présente une collection de boîtes de dragées.



C'est dans l'ossuaire de Douaumont que reposent les restes de 130000 soldats français et allemands non identifiés.



Le musée-mémorial de Fleury évoque l'histoire de la bataille.

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