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jeudi 11 décembre 2008

Saint-Petersbourg

Vu ses dimensions spectaculaires, la cathédrale Saint-Isaac (Кафедральный храм Российской Империи) ne passe pas inaperçue. L’édifice religieux de 11 mètres de long, 97 mètres de large et 101 mètres de haut, est à découvrir tout près de l’Amirauté.


Consacrée cathédrale en 1858 après 40 ans de construction, elle est fermée en 1928 pour être transformée en musée avant d’être rouverte au culte en 2002 , après de longues années de restauration. La cathédrale a été bâtie sous les règnes des tsars Alexandre Ier (1801-1825), Nicolas Ier (1825-1855) et Alexandre II (1855-1881) sur les plans d’un architecte français, Auguste Ricard de Montferrand. Mais il faut savoir qu’une première église Saint-Isaac avait été construite sous Pierre Ier à un autre emplacement. Le tsar, né le jour de la Saint-Isaac a même poussé le vice jusqu’à faire débuter les travaux le jour de son anniversaire le 30 mai.


Sa structure est en forme de croix grecque, avec une haute coupole qui repose sur un tambour à colonnes et quatre coupoles secondaires. En tout, on compte 112 colonnes dans la cathédrale ; 100 kg d’or ont été uti1isés pour les dorures des différentes coupoles.L'intérieur peut contenir 14 000 personnes, de quoi être plus qu’impressionné en pénétrant dans la cathédrale. Ses murs intérieurs détiennent les caractéristiques de l’art mosaïque du XIe siècle. Les ornements ne se limitent pas aux mosaïques : dorures, peintures et 40 différentes sortes de pierres dures, dont différents marbres, malachite, lapis lazuli. Un musée de Géologie à elle seule. Dernière particularité, la cathédrale Saint-Isaac détient le seul vitrail de la ville. Le vitrail n’est en effet pas un art russe.A noter : à l'intérieur, il est obligatoire de porter des chaussons en plastique - donnés à l’entrée - pour ne pas détériorer le sol en marbre.

La cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul est le point d’intérêt le plus remarquable de la forteresse Pierre-et-Paul. Construite entre 1712 et 1733, son architecture diffère des églises orthodoxes baroques. De l’extérieur, on remarque au premier coup d’œil son clocher dont la flèche culmine à 123 mètres et précède un ange tenant une croix (un des symboles de la ville). A l’intérieur, vous remarquerez différents tombeaux. La cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul a la particularité de renfermer les reliques des tsars de la lignée des Romanov, de Pierre Ier – fondateur de Saint-Pétersbourg - jusqu’à Nicolas II - le dernier tsar de Russie. A droite de l’entrée se trouvent les restes des derniers Romanov, c'est-à-dire le tsar Nicolas II et sa famille. On ne les a placés ici qu’en 1998 après analyses d’ADN car toute la famille a été littéralement massacrée en 1918. Sur l’aile gauche vous remarquez deux tombes, l’une verte qui est celle d’Alexandre II - tsar à l’origine de l’abolition de l’esclavage en 1861 – et l’autre rouge qui renferme la dépouille de sa femme. Vous verrez bien évidemment celle de Pierre Ier ou encore de Catherine II, la dernière impératrice puisque son fils Paul Ier interdit l’accès au trône aux femmes.


Situé à environ 30 km de St-Petersbourg dans le Golfe de Finlande, le Château de Peterhof est l’une des résidences d’été de Pierre Ier. Compte tenu de son architecture inspirée du château de Versailles, on le surnomme parfois le Versailles du Nord.Le tsar décide en effet de construire ce palais en 1720, suite à un voyage en France. Il veut alors en faire un palais plus grandiose que son équivalent français. Ses successeurs le font sans cesse remanier au fil du temps. En 1770, Catherine II s’emploie même à restaurer toute sa décoration intérieure. Les affres de la Seconde Guerre mondiale le laissent en ruine mais des travaux de restauration lui redonnent toute sa splendeur.Si vous avez le temps de vous échapper de Saint-Pétersbourg pour une journée, n’hésitez pas à faire le détour. Le château de Peterhof n’est pas seulement un palais de plus dans le paysage saint-pétersbourgeois, il est remarquable et unique pour ses jardins animés de nombreuses statues et surtout de fontaines aux jets d’eau incroyables. Outre le Château proprement dit - ou Grand Palais, on compte en effet 102 hectares de parc parcouru ça et là de petits pavillons annexes.

Le parc se divise en deux parties. Situé à l’arrière du Grand Palais, le Parc Supérieur est un jardin à la française orné de trois belles fontaines. Le Parc Inférieur - dessiné à l’anglaise - est le plus attrayant. Moins classique et plus boisé, il dévoile toute l’originalité de Peterhof. C’est dans cette partie du domaine que vous pourrez apprécier la fameuse Grande Cascade, où l’eau dévale plusieurs vasques successives flanquées de différentes statues de bronze doré dont une au centre figurant Samson (Pierre Ier) ouvrant la gueule d’un lion (la Suède). Au pied de la Grande Cascade, vous découvrirez aussi la Cascade au Lion et la Fontaine d’Eve (pour Catherine II). C’est dans cette partie du parc que vous pourrez accéder au baroque Palais de Marly et sa cascade la Montagne d’or ainsi qu’au Pavillon de l’Ermitage qui borde la mer.De l’autre côté du canal maritime (reliant la mer aux portes du Grand Palais), vous verrez des fontaines plus ludiques. La Fontaine soleil décrit les rayons de l’astre solaire. Quiconque s’assoie sur un des bancs de la Fontaine champignon se retrouve encerclé d’un rideau liquide. La Fontaine chêne lance quant à elle des jets d’eau de ces branches métalliques. Sur la route des Fontaines, des jets d’eau surgissent de derrière les bancs. La plus impressionnante des fontaines du parc inférieur est celle de Samson - en forme de Lion - qui symbolise la victoire de Pierre Ier sur la Suède. Elle laisse en effet jaillir le plus haut jet du domaine (20 mètres). Plus classiques, la Fontaine de la Pyramide, la Fontaine d’Adam et la Cascade de l’Echiquier complètent ce cadre enchanteur.
Même si la visite du parc suffit à nous faire apprécier le Château de Peterhof, c’est quand même pour voir le palais que l’on vient ici. Attention, l’attente aux caisses peut dans certains cas être dissuasive.Une fois dans le Grand Palais et équipé de chaussons de protection en plastique (pour ne pas détériorer les parquets), on peux débuter la visite par l’escalier d’honneur baroque, signé Rastarelli, architecte attitré de Pierre Ier.Se succèdent ensuite diverses salles d’apparat richement ornées de stucs, de plafonds polychromes, de parquets marquetés ou encore de murs tapissés d’or. Quelques unes parmi d’autres retiennent particulièrement l’attention : la salle de danse et ses 300 m² de miroirs et de boiseries dorées, le grand salon bleu et son incroyable lustre à candélabre de porcelaine, la salle de la couronne - ou chambre d’apparat de Catherine II - et ses panneaux de soie de Chine ou encore la salle du trône agrémentée des portraits de la famille royale, depuis Pierre Ier. Bref, au fil des salles, vous irez vraiment de surprises en surprises.

Située à proximité de la place du Palais, l'église du Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé est un lieu chargé d’histoire.Egalement connue sous le nom d’Eglise de la Résurrection du Christ, elle est édifiée à l’emplacement même où le tsar Alexandre II trouva la mort en 1881 lors d’un attentat. L’idée de créer un mémorial en l’honneur de l’empereur est immédiate. La construction de l’église débute deux ans plus tard en 1883, grâce au financement de la famille impériale mais aussi de nombreux mécènes locaux. L’édification s’achève en 1907 sous Nicolas II, petit fils d’Alexandre II et dernier tsar de Russie. Lors de la révolution bolchevique de 1917, elle est pillée, laissée à l’abandon puis sert même à entreposer des pommes de terres et des décors de théâtre après sa fermeture au culte en 1930. Enfin, sa restauration est entreprise en 1970 et elle rouvre finalement en 1997. Depuis, les travaux d’embellissement continuent.Son architecture diffère des autres monuments majeurs de Saint-Pétersbourg. Ici, pas de ligne baroque ou néo-classique, l’édifice religieux est caractéristique de l’architecture dite néo-moscovite employée notamment au XVIIe siècle. Elle fait justement penser à la célèbre cathédrale Sainte Basile de Moscou. Briques rouges, dômes en forme de bulbes – typiques des églises orthodoxes – et ornementation excessive en sont les signes distinctifs.Outre les différentes arcades, tourelles et autres colonnettes, on remarque d’innombrables mosaïques, représentant notamment les blasons des villes et villages mécènes pour la construction de l’église. Disposées sur tout le périmètre de l’église, des plaques de granit gravées en lettres d’or rappellent quant à elles les faits marquant du règne d’Alexandre II. La richesse de son intérieur est à l’image de son aspect extérieur : somptueuse bien que quelques peu outrancière. Les murs et plafonds sont entièrement recouverts de mosaïques juxtaposées les unes aux autres avec une minutie remarquable. Ce sont en tout 7 000 m² de mosaïques que vous pourrez admirer en venant dans l’église du Saint-Sauveur. Majoritairement teintées de bleu et de jaune, elles figurent principalement des représentations bibliques. Outre les ornements, vous serez sûrement frappés par l’imposant baldaquin au fond de l’église. Il est placé à l’endroit exact où le tsar a été mortellement blessé. Mémorial plutôt que lieu de culte, vous verrez que ce monument est principalement visité par des Russes, peut-être pour renouer avec l’époque pré-soviétique.A noter : les visites guidées se sont proposées qu’en russe mais des feuillets explicatifs sont disponibles gratuitement en français.
Nichée entre les arbres à proximité du canal Griboiedova, l’église Saint-Nicolas-des-Marins est une très jolie représentation de l’architecture baroque importée par Pierre Ier et adulée par sa fille la tsarine Elisabeth 1. Cette dernière est justement à l’origine de la construction de l’église (de 1753 à 1762).Comme son nom l’indique, l’église a été élevée en l’honneur des marins. Cela explique sans doute sa dominante bleue et surtout sa structure qui est non sans rappeler celle d’un navire. De plus, église et clocher sont séparés. La première figure la coque et le second la figure de proue. Tous les éléments baroques sont réunis dans l’architecture de cette église orthodoxe : colonnes, frontons, petite lucarne, tour à coupoles et bulbes. Le clocher est quant à lui construit sur trois niveaux.A l’intérieur, l’église est répartie sur deux niveaux. Le niveau inférieur, pas très fastieux et assez bas de plafond tranche avec le niveau supérieur, empli de dorures, d’icônes et d’autres ornements. L’église basse sert aux messes de semaine et aux petites célébrations (baptêmes, enterrements) tandis que l’église haute accueille les messes dominicales, les fêtes religeuses et les mariages.A noter : un conseil, venez pendant une messe du dimanche. C’est à ce moment là que vous pourrez accéder au niveau supérieur, plus ornementé que l’étage inférieur. Seul inconvénient, vous devrez rester debout toute la durée de l’office, c’est ainsi dans les églises orthodoxes.

Située sur l’île Petrogradskaya au nord-ouest du centre ville, la forteresse Pierre-et-Paul est véritablement le berceau de St-Petersbourg. Il s’agit en effet de la première forteresse construite par Pierre Ier lorsqu’il décide de fonder la ville en 1703. L’endroit est stratégique, l’île qui l’abrite se trouve là où lLe berceau de Saint-Pétersbourg. L’endroit est stratégique, l’île qui l’abrite se trouve là où la Neva est la plus large. Construite pendant la guerre contre les Suédois, la forteresse ne servira pas tellement à protéger la ville mais d’avantage de prison. Le bastion Troubetskoï construit dans les années 1870 sera même la prison principale de la ville.En 1917, en pleine révolution russe, la forteresse tombera plusieurs fois entre les mains des Bolcheviks, libérant de nombreux prisonniers et menaçant le tsar d’y être incarcéré. On l’utilisera même contre le palais d’Hiver. Des coups de canons seront en effet lancés vers la résidence impériale.La forteresse cesse d’être une prison en 1924. On peut également visiter le bastion Troubetskoï - ancienne prison - ou encore la maison du Commandant - connue pour son exposition sur l’histoire de la ville - et le musée de l’Astronautique.